El Secretariado de nuestra Confederación del Sector de la Enseñanza, ha acordado enviar una carta de solidaridad a los sindicatos de maestros y profesores, en la que expresa su repulsa ante el brutal asesinato del profesor Samuel Paty.
LA CONFÉDÉRATION DU STEs-i EXPRIME SA PLEINE SOLIDARITÉ AVEC L’ÉDUCATION FRANÇAISE ET CONDAMNE LE BRUTAL ASSASSINAT DU PROFESSEUR FRANÇAIS
La liberté d’expression est la base fondamentale de l’éducation pour mener à bien la formation intégrale de la personne.
Intolérance et éducation sont des termes antagoniques. Liberté et éducation, par contre, sont consubtantiels. Il n’est point possible d’arriver à comprendre le processus de formation de la personne s’il n’est pas basé sur la liberté, comme une fin et comme un moyen d’atteindre les objectifs que les centres éducatifs visent.
Des principes aussi élémentaires paraissent être remis en cause à certains moments et, volent en éclats avec des évènements tel que celui qui a ému l’opinion publique dans le monde, ce week-end, avec l’assassinat à Conflants-Sainte-Honorine, dans la périphérie Nord-Ouest de Paris, d’un professeur d’Histoire à cause des explications sur la liberté d’expression que l’enseignant avait développées en classe.
Cet attentat est un fait symbolique très grave, une attaque brutale de l’école publique française, qui est un des fondamentaux de cette République, de la laïcité, de la volonté d’intégration entre communautés, des valeurs démocratiques et de tolérance. Nous ne pouvons être plus en accord avec le Ministre de l’Éducation de France, Jean-Michel Blanquer, quand il a souligné que “c’est une attaque contre la République” et il a parlé d’un “assassinat ignoble ” d’un de ses serviteurs. De la même manière le président français Emmanuel Macron a déclaré que “un de nos concitoyens a été assassiné aujourd’hui parce qu’il enseignait, parce qu’il a prôné à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire ou de en pas croire”.
Peut-être, dans des moments aussi funestes comme celui-ci, le rôle fondamental de l’éducation se comprend parfaitement, et les attaques dont – en conséquence- elle souffre, de la part de ceux qui basent leurs principes sur l’intolérance et utilisent la violence, dans toute sa puissance, comme instruments pour parvenir à leurs fins.
De toutes façons, même en tenant compte des caractéristiques de la société française, cet attentat ne peut que nous rappeler les difficultés que traversent l’éducation dans notre pays. Loin des évènements dramatiques comme celui qui a eu lieu ce vendredi à Paris, en Espagne aussi l’intolérance essaie de gagner du terrain dans l’éducation. La tentative de certain gouvernement autonome d’introduire le “code PIN parental” tout comme les accusations dont ont souffert les professionnels de l’éducation par une partie d’un groupe politique et d’associations ultra catholiques, pour avoir mené à bien des programmes de coéducation dans leurs centres éducatifs, sont autant de preuves d’intolérance et d’attaques à la liberté d’enseignement, qui en aucune manière ne peuvent être tolérées.
Secrétariat de la Confédération du STEs-i
19 octobre 2020.